S’apprivoiser pour mieux créer : quand structure et intuition se rencontrent

 

On me dit souvent :
"Toi, rien qu’en étant là, tu chamboules tout."

C’est vrai. Mon énergie, ma présence, mon authenticité bousculent. Elles réveillent, elles inspirent, et parfois, elles dérangent.

On dit aussi que je suis comme un chat sauvage : il faut réussir à m’apprivoiser. Ce que beaucoup ignorent, c’est que j’ai d’abord dû m’apprivoiser moi-même.

J’ai toujours tout vécu intensément. Professionnellement, personnellement, émotionnellement… J’ai foncé, pris des risques, parfois brûlé des étapes. J’ai vécu l’extrême sous toutes ses formes. Et comme tout bon Bélier, j’ai souvent foncé tête baissée. Jusqu’à ce que la vie m’apprenne, parfois brutalement, que cette énergie brute devait être canalisée pour devenir une véritable force.

Quand l’intensité devient un défi

Certaines personnes ont un fonctionnement linéaire : elles avancent à un rythme régulier, suivent des processus bien définis et trouvent leur équilibre dans cette constance.

Moi, je fonctionne par cycles.

Je peux me plonger à fond dans un projet, travailler 20 heures d’affilée, enchaîner plusieurs jours de rush, puis avoir besoin d’une phase de repos, de recul, pour laisser mon cerveau structurer et assimiler.

Ce n’est ni un problème d’organisation ni un manque de discipline. C’est ma manière naturelle de fonctionner, et j’ai mis du temps à le comprendre et à l’accepter.

Mais sans un cadre clair, ce mode de fonctionnement peut devenir un piège. Sans structure, mon cerveau hyperactif peut partir dans trop de directions en même temps, explorant sans fin, analysant chaque possibilité, comme une IA à qui on aurait donné un prompt trop vague et qui moulinait sans jamais arriver à une réponse pertinente.

Le cadre : un allié, pas une prison

La solution ? Créer un cadre.

Un cadre qui n’est ni une cage, ni une contrainte, mais une structure qui canalise mon énergie et permet à mon intuition de s’exprimer pleinement.

C’est d’ailleurs pour cette raison que je me suis intéressée aux neurosciences et à la mécanique du cerveau. J’ai cherché à comprendre comment fonctionne ma pensée, pourquoi mon esprit passe en mode "hyperfocus" sur certains sujets, et comment tirer le meilleur parti de ce fonctionnement atypique.

J’ai compris que si je ne définissais pas de balises claires dès le début d’un projet, mon cerveau pouvait se disperser dans une infinité d’options, au lieu d’avancer efficacement.

Comment je structure mon travail ?

Définir un cadre clair dès le départ

  • J’élabore un cahier des charges précis, que je co-construis avec mes interlocuteurs quand il y en a.
  • Je fixe les grandes lignes, les priorités et les contraintes pour donner une direction.

Accepter la phase de rush

  • Une fois ce cadre posé, je me lance pleinement dans la création et l’analyse, sans me restreindre.
  • Je peux travailler de manière intensive, sans horaires fixes, jusqu’à ce que j’atteigne un point de saturation mentale.

Prendre du recul

  • Après une phase de travail intense, j’ai besoin de laisser mon cerveau restructurer l’information.
  • Ce temps de pause est essentiel : c’est là que les connexions se font, que les idées prennent forme de manière plus fluide.

Optimiser avec un nouvel angle

  • En revenant sur le projet après cette pause, je peux affiner, ajuster, améliorer avec un regard neuf.

Un équilibre entre logique et intuition

Cette alternance entre rigueur et lâcher-prise est au cœur de ma manière de travailler. C’est ce qui me permet de jongler entre stratégie et innovation, d’allier la logique rationnelle à une intuition fine qui capte rapidement les dynamiques sous-jacentes d’un projet, d’une équipe ou d’un système.

Ceux qui me connaissent savent que je suis clivante. Certains fuient. D’autres restent et trouvent en moi une force, une inspiration, une approche différente qui bouscule les cadres.

Et c’est parfait ainsi.

Je ne suis pas faite pour les projets linéaires et prévisibles. En revanche, si un projet demande une prise de recul, une nouvelle perspective, une approche qui mélange structuration, intuition et créativité, alors je peux vraiment faire la différence.

Apprendre à s’apprivoiser

S’apprivoiser, ce n’est pas se brider. C’est comprendre qui l’on est vraiment, comment on fonctionne, et comment transformer ses failles en forces.

Pendant longtemps, on m’a dit que je devais rentrer dans un moule, être plus cadrée, plus "raisonnable". Mais pourquoi faudrait-il choisir entre l’intelligence analytique et la spontanéité créative ? Entre l’intuition et la rigueur ?

La société aime ranger les gens dans des cases. Soit tu es structuré, soit tu es créatif. Soit tu es rationnel, soit tu es intuitif.

Mais je refuse de choisir.

J’ai appris à jongler avec ces paradoxes, et c’est cette capacité à trouver l’équilibre dans le mouvement qui me permet d’être efficace dans ce que je fais.

Aujourd’hui, je ne cherche plus à plaire à tout le monde. Je cherche à travailler avec des personnes qui comprennent la valeur d’un regard neuf, d’une approche hybride, et d’une énergie qui fait bouger les lignes.

 

Pourquoi je te raconte ça : 

As-tu déjà cherché à t’apprivoiser pour mieux exploiter tes propres forces ?

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