Tout le monde a des blessures. Ce n’est pas une question de chance ou de malchance, c’est une réalité universelle. La seule différence, c’est ce qu’on en fait. Certains passent leur vie à essayer de les oublier, d’autres en font une identité, et puis il y a ceux qui apprennent à les observer autrement, à les comprendre et à les transformer en quelque chose de plus grand.

Nos blessures nous influencent bien plus qu’on ne le pense. Elles modèlent notre perception du monde, nos réactions et nos choix. Mais elles ne sont pas une fatalité. Elles ne sont pas nous. Elles sont une empreinte du passé qui n’a d’impact que si on leur en donne.

Alors, comment prendre du recul et sortir du piège des schémas répétitifs ?

Pourquoi certaines blessures nous hantent encore

Une blessure émotionnelle n’est pas qu’un souvenir douloureux. C’est un filtre à travers lequel on perçoit la réalité.

Elle naît quand :

• On a vécu une situation marquante qui nous a laissé une trace.
• On l’a interprétée d’une certaine manière, souvent inconsciemment.
• On a construit un mécanisme de défense pour ne pas revivre la même douleur.

Un enfant qui n’a jamais reçu de reconnaissance de ses parents peut grandir avec la croyance qu’il n’est jamais suffisant. Un adulte qui a été trahi peut voir chaque nouvelle relation comme un risque permanent de revivre la même souffrance.

Ce ne sont pas les événements eux-mêmes qui créent la blessure, mais la manière dont ils ont été vécus.

Tant qu’on ne comprend pas ces schémas, ils nous gouvernent.

Comment les blessures influencent nos comportements

Une blessure non comprise génère des réactions automatiques qu’on ne contrôle pas.

Quelques exemples courants :

• Peur du rejet : on évite les conflits, on s’adapte en permanence aux attentes des autres.
• Blessure d’injustice : on veut tout contrôler, on est intolérant à l’imprévu.
• Peur de l’abandon : on tombe dans la dépendance affective ou on fuit toute attache.

Ces réactions sont des réflexes de survie. Elles protègent, mais elles enferment aussi.

Les 10 piliers pour prendre du recul et sortir du piège

Les blessures n’ont d’impact que tant qu’on les subit inconsciemment. Les 10 piliers permettent d’observer les choses autrement et de ne plus se laisser définir par elles.

Pilier 1 : Le corps – Ressentir où la blessure s’imprime

Une blessure émotionnelle se stocke aussi physiquement. Certaines douleurs chroniques sont liées à des tensions accumulées.
Action : identifier les endroits du corps qui réagissent à une émotion forte et utiliser le mouvement pour relâcher ces tensions.

Pilier 2 : Le souffle – Apaiser la réaction émotionnelle

Quand une blessure est activée, le rythme cardiaque s’accélère, la respiration se bloque.
Action : respirer lentement et profondément pour calmer immédiatement le mental.

Pilier 3 : L’ancrage – Revenir dans le présent

Une blessure nous projette soit dans le passé, soit dans la peur du futur.
Action : pratiquer des exercices d’ancrage (marcher pieds nus, observer son environnement) pour revenir à l’instant présent.

Pilier 4 : L’émotionnel – Comprendre ses réactions au lieu de les subir

Les émotions sont des signaux. Elles montrent quand une blessure est activée.
Action : noter les émotions intenses et chercher à quelle situation passée elles peuvent être reliées.

Pilier 5 : L’équilibre énergétique – Sortir de l’impact négatif des blessures

Certaines blessures nous épuisent énergétiquement, surtout celles liées à des schémas répétitifs.
Action : tester des pratiques énergétiques (cohérence cardiaque, soins énergétiques) pour alléger leur poids.

Pilier 6 : Le mental – Reprogrammer ses croyances

Une blessure installe des croyances limitantes qui nous conditionnent.
Action : identifier les pensées automatiques liées à la blessure et les reformuler en quelque chose de plus juste.

Pilier 7 : L’eau et l’information – Nettoyer le passé symboliquement

L’eau est un puissant vecteur d’apaisement.
Action : utiliser l’eau comme outil symbolique (bain purifiant, boire de l’eau avec une intention) pour marquer une libération intérieure.

Pilier 8 : L’alignement – Ne plus être défini par ses blessures

Quand on agit à partir d’une blessure, on fait souvent des choix qui ne sont pas les nôtres.
Action : se demander "Si cette blessure n’existait pas, qu’est-ce que je choisirais ?"

Pilier 9 : Les rythmes naturels – Laisser le temps à la transformation

Vouloir tout guérir immédiatement est contre-productif. Certaines blessures se libèrent par étapes.
Action : respecter son rythme et accepter que tout ne change pas du jour au lendemain.

Pilier 10 : La transmission – Transformer sa blessure en force

Une blessure comprise peut devenir un levier puissant pour aider d’autres personnes.
Action : partager son parcours, même à petite échelle, pour inspirer et créer du lien.

Les blessures ne sont pas une fatalité

Une blessure émotionnelle influence nos décisions tant qu’on ne la regarde pas en face. L’idée n’est pas de "tout guérir", mais d’apprendre à vivre avec, sans qu’elle dicte nos choix.

Prendre du recul, c’est comprendre qu’on n’est pas nos blessures. Elles ont façonné une partie de nous, mais elles ne sont pas nous.

Prochain article : "Ressentir son corps et apprendre à écouter ses signaux".